Le télétravail est-il vraiment bon pour l’ouïe ?
Depuis mars 2020, de nombreuses entreprises ont eu recours au télétravail, néanmoins, s’il peut parfois être arrangeant d’être chez soi pour éviter les bouchons et dormir un peu plus, cela peut vite devenir un calvaire. Entre les visioconférences, les appels téléphoniques, l’omniprésence des écrans et des écouteurs, la vision et l’ouïe sont parfois en difficulté.
Fatigue auditive ou confort sonore ?
Selon le métier qu’on exerce, le télétravail peut être perçu de différentes façons, par exemple, quelqu’un qui travaille en open space et se retrouve seul chez lui aura une nette amélioration de son confort quotidien. Son environnement de travail sera moins assourdissant et lui permettra de mieux se concentrer. En revanche, d’autres personnes commencent à trouver le temps long et leurs oreilles ont du mal à tenir le rythme. Parmi eux : les parents qui doivent jongler entre leur travail et leurs enfants (souvent bruyants) qui sont à la maison une bonne partie de la journée, mais également ceux qui en ont marre de leurs voisins à cause des séances de bricolage ou de l’isolation sonore inadaptée. Tout cela, sans compter : tous ceux qui sont en réunion et en visioconférence durant la semaine et qui supportent non seulement le port du casque (ou d’écouteurs) toute la journée, mais aussi tout le bruit causé par leurs collègues qui laissent leurs micros ouverts. Loin d’être une partie de plaisir, le télétravail pèse lourdement sur certains, au niveau psychologique, mais aussi physique.
Quelles sont les conséquences du télétravail ?
Toutes ces gênes auditives génèrent des troubles auditifs de plus en plus courants : entre les acouphènes, la fatigue auditive et les maux de tête, l’ouïe souffre et les télétravailleurs commencent à manifester une intolérance aux bruits, ainsi que des douleurs qui les amènent de plus en plus souvent chez l’ORL. Si certains sont bénins et ne résultent que de la fatigue ou d’une attention prolongée, d’autres sont déjà plus graves : pertes de décibels allant d’une surdité légère à modérée, nécessité de porter des appareils auditifs, ou encore hyperacousie, personne n’est épargné.
Alors, comment améliorer son confort et éviter la fatigue et les acouphènes ?
La première chose à faire est de prendre des pauses régulièrement (5 à 10 minutes entre chaque visioconférence par exemple) et d’essayer de se mettre le plus au calme possible, pour ne pas avoir à utiliser de la musique pour cacher un bruit de fond dérangeant. Il faut ensuite réfléchir à l’optimisation de son équipement et privilégier les casques qui recouvrent toute l’oreille aux écouteurs, cela permet une meilleure isolation sonore et évite d’avoir à augmenter le volume pour comprendre – si vous n’en avez pas, favorisez les haut-parleurs.