Le périple du son, de l’oreille à notre cerveau
L’audition est une mécanique hyper sophistiquée. II suffit de seulement vingt millièmes de secondes pour capter, transporter et transformer un son en perception compréhensible par le cerveau. En quelques phrases simples, voici le résumé de cette odyssée.
1 . L’OREILLE EXTERNE / 2 . L’OREILLE MOYENNE / 3 . L’OREILLE INTERNE / A . LE TYMPAN / B . LE CONDUIT AUDITIF / C . LE MARTEAU / D . L’ENCLUME / E. L’ÉTRIER / F. LA COCHLÉE / G. LE NERF AUDITIF
L’oreille : un formidable récepteur
Discussions, musique, bruits divers… L’oreille est un formidable récepteur grâce auquel nous pouvons communiquer avec les autres, profiter de tout ce qui nous entoure et aussi parfois être alerté d’un danger, comme celui par exemple d’une voiture qui arrive à un carrefour.
Il faut bien comprendre qu’un son n’est au départ qu’une vibration de l’air, une onde captée par notre oreille (le récepteur) qui transite via le conduit auditif (B) avant de toucher et de mettre en mouvement le tympan (A) lié à trois petits os nommés osselets (le marteau (C), l’enclume (D) et l’étrier (E)). Ces derniers amplifient et transmettent le son à la cochlée (F), un conduit interne de l’oreille qui contient un liquide aqueux dans lequel baignent des fibres et cellules nerveuses, essentielles au processus d’audition. Ce sont en effet les cellules ciliées qui vont transformer les vibrations en impulsions électriques appelées à cheminer via le nerf auditif (G) et différents relais jusqu’au cerveau. Là, le thalamus poursuivra un travail de décodage et d’intégration des sons avant de rejoindre le cortex auditif, la partie du cerveau qui finit d’analyser les informations auditives en nous permettant de comprendre ce que nous entendons. Tout cela en un claquement de doigts !
3 minutes qui nous transportent des années en arrière
Pourquoi une mélodie, un refrain viennent titiller les couches les plus enfouies de notre cerveau pour faire resurgir les images les plus intimes de notre passé ? Nombreux sont les spécialistes à essayer de comprendre ce mécanisme et l’incroyable pouvoir de la musique qui, en quelques minutes, nous fait basculer dans le passé.
Un chercheur américain a par exemple démontré que les utilisateurs de la plateforme de musique Spotify écoutent plus volontiers des morceaux qui ont bercé leur adolescence.
« Il s’agit de chansons écoutées pour la première fois vers 13 ou 14 ans, l’âge où se forment les goûts musicaux » décrypte-t-il avant d’ajouter que « c’est sûrement lié au fait que les adolescents ressentent des émotions d’une intensité particulière, en raison de leur cerveau en construction ».
De nombreux adolescents recherchent également une forme de consolation, d’apaisement ou de distraction dans la musique. Les morceaux qui les aident à traverser une période parfois compliquée ont alors tendance à susciter des sentiments positifs plus tard, à jamais associés à un souvenir, une expérience ou à des instants vécus très particuliers.