Déficience auditive : beaucoup reste à faire selon l’OMS
Dans la plupart des pays, les soins de l’oreille et de l’audition ne sont pas intégrés dans les systèmes de santé nationaux.
Dans son tout premier rapport mondial sur l’audition publié en mars 20211, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sonne l’alarme. D’ici 2050, près de 2,5 milliards de personnes seront atteintes d’une déficience auditive dans le monde. L’OMS confirme aussi que des investissements supplémentaires pour prévenir et traiter la perte auditive sont indispensables. Ces efforts permettraient, en premier lieu, de réaliser des économies conséquentes sur les dépenses de prise en charge de la déficience auditive. L’OMS souligne que des mesures efficaces existent pour prévenir de nombreux cas de perte auditive.
Généraliser la prévention et le dépistage
Chez les enfants, des mesures telles que la vaccination, l’amélioration des soins maternels et néonatals, la prise en charge précoce de l’otite permettraient d’éviter près de 60 % des pertes auditives dans le monde. Les réglementations doivent aussi porter sur le contrôle du bruit et la sécurité de l’écoute auprès des adultes. Réalisés plus tôt, le dépistage et l’intervention se révèlent également efficaces face à ces risques. Et les professionnels doivent être mieux formés aux traitements chirurgicaux et à la rééducation.
Changer la perception des troubles auditifs
Manque d’informations et stigmatisation de la perte auditive limitent souvent l’accès aux soins pour les maladies de l’oreille. Autre fait marquant : dans la plupart des pays, les soins de l’oreille et de l’audition ne sont pas intégrés dans les systèmes de santé nationaux. Pour l’OMS, il est indispensable que les gouvernements inscrivent la santé auditive parmi leurs priorités stratégiques. C’est ce que fait déjà la France, notamment avec son 4e Plan National Santé Environnement.
(1) who.int/fr/news/item/02-03-2021-who-1-in-4-people-projected-to-have-hearing-problems-by-2050