Appareils auditifs analogiques ou numériques : lequel est le plus adapté à votre perte auditive ?

Les principales différences entre appareils auditifs analogiques et numériques

Jusque dans les années 90, les personnes atteintes de surdité n’avaient pas le choix pour corriger leur audition, puisqu’il n’existait pas d’aides auditives numériques : elles ne pouvaient donc opter que pour un appareil auditif analogique. Aujourd’hui, au XXIe siècle, c’est plutôt l’inverse : l’analogique est dépassé, la plupart des grands fabricants ne proposent plus que des prothèses numériques ! Comprendre les différences entre les types d’appareils auditifs, analogiques et numériques, c’est pouvoir faire le meilleur choix pour votre performance et votre confort…

Fonctionnement des appareils auditifs analogiques

Dans un système analogique, le son est directement capté par le microphone de votre prothèse auditive. Il est transmis tel quel de façon uniforme à l’amplificateur, via une impulsion électronique. Le signal n’étant pas traité, le bruit ambiant est également amplifié, il n’est donc pas facile de distinguer les paroles dans le bruit, et des larsens peuvent subvenir…

Fonctionnement des appareils auditifs numériques

Les prothèses auditives numériques, à la différence des analogiques, sont dotées d’un micro-processeur qui effectue un traitement fin du son, et le transmettent sous forme de données en langage binaire (comme sur un ordinateur). Le signal est divisé en plusieurs canaux d’amplification afin de permettre aux audioprothésistes d’adapter la puissance en fonction de la surdité du porteur. Il est aussi possible, entre autres avantages, de privilégier certains sons par rapport à d’autres…

Avantages des appareils auditifs numériques

Meilleure qualité sonore et amplification adaptative

Les sons restitués grâce à un système numérique arrivent de façon naturelle et confortable, avec une qualité nettement supérieure à l’analogique. L’autre énorme avantage du numérique est l’amplification adaptative : comme expliqué plus haut, les sons peuvent être divisés en canaux d’amplification, pour un traitement personnalisé de la perte auditive, en fonction du test d’audition du patient. Plus de gêne liée à un signal sonore trop élevé ou trop bas !

Réduction du bruit de fond et focalisation sur la parole

Contrairement au système analogique, qui amplifie tous les sons de la même manière, un appareil auditif avec un système numérique peut réduire le bruit provenant d’un environnement gênant : foule, vent, circulation… À l’inverse, il peut également amplifier ce qui compte pour les oreilles des patients, principalement les voix de leurs proches !

Différents programmes pour différents environnements

Par ailleurs, avec les modèles d’aides auditives à la technologie numérique, il est possible de sélectionner le bon programme parmi ceux dédiés aux différents types d’environnements sonores : conversation dans le calme, conversation dans le bruit, rue, voiture… Certains modèles dotés de l’Intelligence Artificielle, comme ceux de la gamme ReSound Nexia, sélectionnent même automatiquement le programme adapté !

Connectivité sans fil et options de contrôle à distance

Aujourd’hui, qui dit numérique dit aussi Bluetooth^® et streaming : un monde de connexions possibles s’ouvre à vous ! Pour la première fois, vous pourrez profiter de l’écoute de musique, de podcasts ou d’émissions TV en percevant les signaux sonores directement dans votre appareil auditif, sans fil. Par ailleurs, que vous ayez un intra-auriculaire rechargeable ou un contour d’oreille classique, de nombreuses marques ont conçu des applications pour téléphones pour permettre aux patients de contrôler leur appareil à distance : volume, programmes, réglage des fréquences… Et si vous n’êtes pas à l’aise avec la technologie, ou que le prix d’un appareil numérique de classe 2, compatible avec le Bluetooth^®, vous semble élevé, demandez à votre audioprothésiste s’il existe une télécommande pour votre prothèse auditive !

Limitations des appareils auditifs analogiques

Manque de flexibilité pour adapter aux besoins individuels

Largement répandu jusqu’à la fin du XXe siècle, le système analogique délivrait des signaux sonores uniformes par voie électronique. L’audioprothésiste ne pouvait pas régler le niveau d’intensité des sons en fonction de la perte auditive, détectée chez les patients par un test d’audition… Ceux-ci pouvaient donc se retrouver avec une amplification insupportable, les décourageant de porter leur appareillage, au mépris de leur santé auditive. De même, impossible d’améliorer spécialement les fréquences graves ou aigües…

Difficulté à distinguer la parole dans les environnements bruyants

Les modèles du siècle dernier délivraient à l’oreille tous les sons de la même manière, sans atténuer les bruits gênants comme ceux du vent ou de la foule. L’écoute de la parole dans un environnement difficile était donc particulièrement complexe, y compris pour les élèves dans leur classe…

Potentielles distorsions et sifflements

Le son étant traité de façon « brute », il était fréquent que des distorsions sonores ou des larsens surviennent. Aujourd’hui, avec le numérique, l’écoute est plus naturelle, comme si le diamant avait été taillé pour devenir pur et étincelant !

Critères de choix entre appareils auditifs analogiques et numériques

Pour la première fois, au début du XXIe siècle, les personnes malentendantes ont découvert les aides auditives numériques : au départ à un prix plus élevé que les analogiques, elles sont aujourd’hui largement accessibles, certains modèles faisant même partie de la classe 1 remboursée par la Sécurité Sociale.

Si certains ne jurent plus que par un intra-auriculaire rechargeable numérique, par exemple ReSound Custom, ceux qui ont porté des prothèses avec une transmission analogique pendant des décennies ont peut-être du mal à s’habituer… Mais ils n’ont plus forcément le choix, les fabricants ayant largement opté, eux, pour le numérique !