Les traitements naturels pour soigner les acouphènes
La sophrologie comme traitement de fond
Afin de diminuer l’anxiété, facteur aggravant les acouphènes, de plus en plus de médecins orientent leurs patients vers des traitements naturels comme la sophrologie. Ils leur demandent également de faire le maximum pour passer outre les sons parasites, voire de les oublier. Cela peut sembler facile à dire ! En réalité, c’est sans aucun doute un des traitements les plus efficaces.
La sophrologie permet de redécouvrir son corps et de le maîtriser. Les professionnels apprennent à leurs patients à respirer autrement, discutent avec eux, apaisent leurs esprits dans le but d’oublier les maux. L’objectif n’est donc pas de faire disparaître mécaniquement la douleur, mais de la surmonter, de diminuer son niveau de stress et d’anxiété, et ainsi de retrouver les plaisirs de la vie.
La kinésithérapie
Pour les personnes sensibles aux acouphènes dits somatosensoriels, des séances de kinésithérapie ou bien d’ostéopathie peuvent s’avérer efficaces, surtout pour les plus jeunes. Le professionnel va ici pratiquer diverses manipulations au niveau des muscles afin de détendre le visage, et donc d’atténuer les acouphènes.
Diapason – Application pour smartphone
Au-delà des aides auditives, certaines applications pour smartphone peuvent également être utilisées pour soigner les acouphènes. C’est justement ce que propose Diapason. Son fonctionnement est assez simple et intuitif, même pour les personnes les moins habiles dans le maniement des technologies numériques.
Une première phase va consister en un diagnostic, à savoir quels sont les problèmes affectant l’utilisateur, ses sensations, ainsi que le niveau d’intensité et de fréquence des acouphènes.
La deuxième phase a pour fonction d’habituer le cerveau aux acouphènes, et non pas de les supprimer. Cela peut passer par une thérapie cognitivo-comportementale, une thérapie sonore, une inhibition résiduelle pour faire disparaître temporairement les sons entendus, ou bien une étape de relaxation pour diminuer une éventuelle anxiété.
Cette application a néanmoins un coût non négligeable – environ 50 EUR par mois pour la deuxième phase – et les résultats sont, selon certains experts, moins efficaces qu’avec une prothèse classique.
Les traitements médicaux
La médecine douce
Des solutions homéopathiques peuvent être adoptées, bien que leurs propriétés médicales réelles ne soient pas prouvées à ce jour. Elles sont principalement utilisées pour prévenir les crises.
- Chininum sulfuricum 9 CH : conseillé en cas d’acouphènes récurrents
- Glutamicum acidum 3 CH : traitement de fond pour éviter les crises d’acouphènes
La médecine traditionnelle
Quelques médicaments s’avèrent utiles pour soulager les patients sujets aux acouphènes, même si les scientifiques sont partagés sur leur efficacité. Certaines personnes avancent que le Piracetam 800, un vasodilatateur agissant sur la dilatation des vaisseaux afin d’améliorer le flux sanguin, est efficace pour lutter contre les acouphènes.
D’autres stipulent que du Rivotril soulagerait leurs gênes. Ce produit est principalement adapté aux personnes victimes de surdité. On parle alors d’Acouphènes de désafférentation. La voie nerveuse auditive répond en effet à un schéma épileptique que ce médicament peut atténuer. Néanmoins ce produit est un sédatif qui doit être utilisé avec parcimonie, car présentant un risque de dépendance très élevé.
Pour lutter contre le stress, qui peut aggraver les crises d’acouphènes, la prise d’antidépresseurs ou de médicaments relaxants peut être envisagée occasionnellement. Il faut cependant rester vigilant, et cet usage ne doit pas faire figure de traitement permanent.
Néanmoins, les bénéfices de ce traitement thérapeutique ne sont pas avérés, certains effets secondaires peuvent être observés à forte fréquence d’utilisation, et le coût demeure assez élevé. Les avantages induits par la prise de médicaments ne parviennent malheureusement pas à contrebalancer les désavantages.
Les traitements chirurgicaux
Les neurinomes et l’otospongiose
Dans certaines situations spécifiques, un traitement chirurgical peut être envisagé, notamment pour soigner les neurinomes ou otospongioses. L’opération permet d’éradiquer les acouphènes objectifs dans environ 60% des cas.
La stimulation électrique
La stimulation électrique se révèle utile pour les patients victimes d’acouphènes graves, permanents, chroniques, douloureux et invalidants. Les symptômes doivent exister depuis plus d’une année. Il reste cependant indispensable que l’audition ne soit pas perdue dans sa totalité.
Il s’agit d’une opération chirurgicale réalisée sous anesthésie générale, et qui prend la forme d’une petite ouverture dans la boîte crânienne. Elle consiste en la pose de deux électrodes entre l’os et la dure mère (membrane entourant le cerveau), sur des zones affectant l’audition. Les électrodes sont ensuite connectées par fils électriques à une batterie placée sous la clavicule, et vont envoyer un courant léger sur certains nerfs auditifs.
Les résultats sont assez mitigés, et tous les patients n’en tirent pas le même bénéfice. Un tiers des personnes connaissent une nette amélioration de leur situation, un autre tiers une amélioration très modeste, et un dernier tiers ne bénéficie d’aucune évolution.
Apprendre à vivre avec ses acouphènes
Le premier conseil souvent prodigué par les médecins et les audioprothésistes Audition Conseil est : « apprenez à vivre avec vos acouphènes ! ». Si cela peut sembler difficilement applicable au premier abord, il n’en demeure pas moins un précepte important, et doit être la priorité numéro 1 pour toute personne souffrant d’acouphènes permanents.
Il est indispensable de ne pas se focaliser sur son acouphène, et de continuer à mener une vie normale. Diminuer le stress est aussi quelque chose de capital, étant donné que l’anxiété s’avère néfaste, pouvant même accroître la fréquence et la puissance des acouphènes.
Pour apprendre à gérer au mieux ses acouphènes, certains sports peuvent être conseillés, tout comme la méditation. Ils aident à reprendre le contrôle de son corps et de son esprit. L’acceptation est quelque chose d’essentiel dans le traitement.
Éviter le silence est également indiqué afin de ne pas se focaliser sur ses acouphènes. Cela peut se faire par l’utilisation d’une radio en fond sonore, du tic-tac d’un réveil, ou bien de tout autre bruit qui pourrait encourager la personne affectée à éviter une trop forte introspection.
Les bienfaits d’un mode de vie sain
Les experts du monde médical s’accordent à le dire, un mode de vie sain peut aider à gérer de façon efficace les troubles liés aux acouphènes. L’abus d’alcool, mais aussi de produits excitants comme le café, le thé, le chocolat ou certains sodas, risque d’accroître la fréquence et la puissance des acouphènes.
Par conséquent, tout produit stimulant le système nerveux est à éliminer, ou du moins à diminuer. Cela peut être le cas de produits allergènes tels que le cacao, le soja ou le lactose (et de tous les produits laitiers en général). Il est conseillé de supprimer – ou d’amoindrir – la consommation de ce type d’aliments, et d’observer si un soulagement est visible ou non.
Bien évidemment, il est nécessaire, voire indispensable pour toute personne souffrant d’acouphènes, de restreindre la quantité de sel présente dans son alimentation, afin de ne pas être victime d’hypertension pouvant accroître la pression sanguine.
La thérapie cognitivo-comportementale
La thérapie cognitivo-comportementale permet d’accepter le problème pour mieux le surmonter. Elle est considérée comme étant de courte durée, car composée d’environ 10 séances réparties sur 6 mois.
Elle fonctionne sur la base d’échanges entre le patient et le professionnel, avec une compréhension des problèmes rencontrés, de leur fréquence, de leur intensité et de leur impact sur la vie quotidienne. Au cours des différentes séances, le thérapeute cherche à savoir si les acouphènes se déclenchent lors de moments particuliers, et établit par la suite un calendrier d’exercices que le patient doit mettre en place.
L’objectif est de modifier le comportement du patient afin qu’il puisse vivre avec ses acouphènes de la meilleure façon possible. Le but n’est donc pas de comprendre l’origine de la maladie et ses raisons, mais bel et bien d’admettre sa présence, de l’accepter, et de la dépasser. Environ 70% des personnes traitées déclarent connaître une amélioration de leur condition grâce à cette thérapie.